Accessibilité de la Fête du livre 2017 : témoignage

La Fête du livre de Bécherel a mis en place une accessibilité aux personnes malentendantes pour son édition de cette année. Céline, de l’association Keditu, s’y est rendue et nous livre son témoignage :

Du 15 au 17 avril 2017, s’est déroulé la fête du Livre à Becherel, dont le thème était « Nature de feuille à feuille ». J’y suis allée en car, organisé par la ville de Rennes, le dimanche 16.

Le thème portait bien son nom. Entre les nombreux stands des livres d’occasions et neufs, se mêlaient les odeurs du vieux bois et des pierres dans les bâtis anciennes du 20ème siècle abritant les petits commerces d’artisans, des fleurs magnifique du jardin Thabor, du vieux Lavoir datant du 19ème siècle, des livres anciens, avec ceux du barbecue pour les galettes saucisse.

Différentes expositions, ateliers, conférences, balades, cinéma, spectacles et concerts avaient lieux dans plusieurs endroits à Bécherel sur les 3 jours. Les repères des lieu-dit étaient bien affichés. Beaucoup de personnes étaient présentes.

Difficile de tout voir, donc j’ai fait le choix d’aller à la rencontre/débat sur le  « Discours de Campagne » à 18h30 dans la Maison du Livre orchestrée par « Anaïs Keroas ». 30 minutes avant, je me suis présentée à l’accueil pour demander un casque d’écoute. J’ai fait un test d’écoute. Le personnel m’a bien expliqué son fonctionnement. Anaïs Keroas était équipé de 2 micros dont un pour la salle et un discret amplifié pour le casque. J’ai pu bien entendre et suivre les paroles d’Anaïs. C’était agréable. Par contre, j’ai essayé d’écouter sans le casque pour en voir la différence, sa voix était plus éloignée et plus grave. Quand le public posait des questions sans le micro, il devenait plus difficile de suivre.

J’admire le travail de cette femme Anaïs qui cultive des plantes médicinales bio en Bretagne. Le débat portait sur sa nouvelle expérience vécue dans une cabane perchée dans un arbre dans les bois pendant une semaine sans électricité afin de s’interroger sur « Faire campagne dans la contemplation du paysage ou de rentrer dans celui-ci. » Cette aventure l’a amenée à réfléchir sur elle-même, sur les besoins de l’être humain de forcer la nature, sur comment se battre seule en tant que femme dans ce milieu agricole masculin, de prendre conscience de son corps et de son environnement. Elle en a fait un bilan sous forme d’un poème, aidée par son entourage à l’écriture.

Son témoignage était fort intéressant et ainsi le public a posé plein de questions. Il y eu un échange dynamique.

 

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