Le mardi 18 octobre 2016, à la Maison des Associations de St Malo s’est déroulé une conférence sur l’audition, son but était de sensibiliser et d’informer le public en perte d’audition, de lutter contre l’isolement et la perte d’autonomie, cette conférence a remporté un franc succès, 100 personnes y assistaient, Keditu y était représenté.
La salle était bien entendu équipée d’une boucle magnétique, la SCOP Le Messageur également pour retranscription écrite sur écran.
Mme Levillain, adjointe aux affaires sociales de la mairie de St Malo a ouvert les débats et présenté les différents intervenants :
– le CLIC (centre local d’information et de coordination) qui a été l’initiateur et l’organisateur de cette rencontre était représenté par Madame Solenn Monnerie, coordinatrice du Clic, et Servane Ganon, qui ont expliqué leur rôle : montage entre autres des dossiers MDPH, information sur les diverses aides..
– intervention également de Madame LEFEVRE du département retraite de MALAKOFF-MEDERIC précisant que les caisses de retraite, ainsi que les mutuelles avaient des fonds sociaux, cela n’est pas toujours très connu du grand public, mais il ne faut pas hésiter lors des montages des dossiers pour appareillages, à faire appel à ces fonds sociaux de compensation handicap.
– Cette conférence était co-animée également par Monsieur FROGER de Surdicom, qui a dressé le panorama de la surdité en France, 1/3 des malentendants est âgé de moins de 60 ans. Il a ensuite expliqué la composition du système auditif et le fonctionnement de l’audition, les différentes possibilités de remédier à la perte d’audition, pour l’essentiel les prothèses et les implants cochléaires. Il a précisé le cheminement à suivre : d’abord la consultation d’un ORL, idéalement un otologiste, qui prescrit la prothèse ou l’implant. Lorsqu’il s’agit d’une prothèse, il a rappelé les obligations de l’audioprothésiste : proposer la prothèse la mieux adaptée au patient, procéder au réglage sur plusieurs rendez-vous et remettre un devis. Le coût moyen d’une prothèse en Bretagne est légèrement inférieur à 1500€. Cette somme représente : pour 1/3 le coût de la prothèse, un deuxième tiers la prestation de l’audioprothésiste (réglages) et le dernier tiers, le suivi pendant toute la durée de la prothèse, de sorte que le patient n’ait rien d’autre à régler. Le prix de la prothèse en France est moins élevé que dans les autres pays d’Europe, mais le plus mal remboursé … il a dressé le tableau des populations à risque, personnes âgées bien sûr avec la presbyacousie, mais populations de plus en plus jeunes, certains spécialistes pensent que les 15-25 ans actuels risquent d’être appareillés non plus à 60 ans mais à 40 ans.. mis en cause les écouteurs musique, les concerts; les décibels sont limités dans les salles de concert mais si les personnes se mettent près des baffles sans utiliser de protections auditives, cela engendre des dégâts, de la perte d’audition aux acouphènes.. à 100 db les cellules ciliées commencent à se détruire, et leur destruction est irréversible, une oreille soumise à 110 db pendant 5 minutes aura besoin d’1 heure de récupération…
Des audioprothésistes de St Malo assistaient à la conférence, démarche à titre d’information uniquement, aucune démarche commerciale, ils tiendront également un stand à la fin de la conférence pour expliquer, donner des rendez-vous pour les personnes intéressées pour des tests auditifs à une date ultérieure, le 3 novembre à la maison des associations de St Malo
-Marie-Thérèse Goude a représenté l’association Keditu en témoignant sur les aspects psychologiques, le vécu de la malentendance, les répercussions sur la vie sociale, l’isolement, elle a donné des conseils sur la façon de s’adresser à une personne malentendante, sur les enjeux sociaux de la surdité… Elle a insisté sur l’investissement personnel : l’adaptation à la prothèse est plus ou moins difficile selon les personnes mais il ne faut surtout pas se décourager, afin de ne pas se retrouver dans un isolement complet, faire appel à des orthophonistes. En cas de besoin, il faut demander de l’aide, se tourner vers une association telle que Keditu.
A la fin de la conférence les participants ont pu faire le tour des différents stands pour poser leurs questions, le stand de Keditu était tenu par Yolande et Jocelyne, qui ont tenté de répondre aux demandes diverses, distribué des documentations, expliqué les buts et réalisations de l’association, donné les jours heures de permanences sur Rennes, adresse site internet. M. Vincent FOLLOROU tenait un stand d’aides techniques, Bernard s’était déplacé de Rennes pour se documenter pour le groupe de travail dont il a la charge, Marie-Thérèse Dumont et Marguerite sont également venues.
Cet après-midi a été très positif et nous montre combien les personnes sont désarmées devant ce handicap, et combien nous pouvons, dans la mesure de nos petits moyens renseigner et soutenir.
Yolande et Jocelyne